Défouloir!

James avait longtemps erré avant de trouver quoi faire avant d'aller au réfectoire. Se sentant presque mou, il avait décidé de faire quelque chose de physique. Et puis, qui n'avait pas besoin de se défouler parfois, dans un tel lieu? C'était ça où la déprime. En tout cas, peut-être était-il le seul à se sentir comme cela, mais c'était sa propre thérapie.

Or, vêtu de ses vêtements de sport habituels ainsi que de ses gants rouges, il s'approcha du gigantestque sac et l'assoma de coup. Il suait et tentait littéralement de défoncer le sac, mais il était bien. Le jeune homme n'avait pas perdu la main, et ça lui procurait une telle délivrance de se retrouver ici, de ne penser à rien, il pourrait rester indéfiniment...Enfin, jusqu'à ce qu'il meurt de fatigue.

Après un certain temps, temps qui avait trop vite passé selon James, il se dit bientôt qu'il devrait aller manger, question de ne pas faire frustrer cette directrice à la con. Ce qu'il pouvait la détester! Ses pensées se mirent alors à vagabonder un peu...Pourquoi s'occupait-elle de ce "projet" si elle semblait en détester chaque détail? C'était illogique, et surtout étrange.

Or, il se changea rapidement, et, lentement cette fois-ci, se dirigea vers la salle centrale.

Salle centrale

[Je viens squatter ton topic !]

La salle était plutôt grande par rapport à ce que j'aurais espéré. Il y avait plusieurs sacs de taille différentes, et même un ring de combat. Je vis un gros sac, le poussai pour le soupeser, et jetai mon dévolu sur celui-ci. Je ne m'étais pas habillée en convenance, mais qu'importe ! Je retirai pull sous-pull, et pris des gants qui traînaient par terre [bon ben James on va dire que tu les as laissés traîner... =P].

Je n'avais jamais fait de boxe à part entière, mais depuis longtemps, j'appréciai faire un tour à la salle de sport et aller taper pour me défouler, assez régulièrement. J'en avais pris l'habitude à des cours d'arts martiaux à 15, 16 ans, que je séchais parfois—je n'étais pas très intéressé par le public fréquenté, et ils étaient plutôt lents à distribuer les ceintures.

Je retrouvai avec plaisir le sentiment de pouvoir se lâcher complètement, et frappai d'abord modérément, puis de toutes mes forces, des jambes comme des bras—surtout des bras. Si, au départ, j'exorcisais mes frustrations de la journée, bien vite j'étais en une sorte de transe, frappant pour frapper, encore et encore.

Au bout d'un long moment, je me sentais vidé, la tête qui tournait. J'enlevai mes gants, et vis que je saignais entre l'annulaire et l'auriculaire, ce qui était plutôt normal [vous me croyez pas ? Frappez sans protections pendant 5 minutes, de toutes vos forces et non stop dans un punching ball...]. Couvert de sueur, j'avais plutôt soif, et regrettai de ne pas avoir apporté d'eau. Mais je remarquai avec joie qu'il y avait des robinets, contre le mur, pas loin des douches.

Je bus tout mon saoûl, me servis d'un essui, m'essuyai le visage, le plaçai dans ma nuque et m'assis, attendant que mes forces reviennent pour continuer à me défouler.

J'avais recommencé ce petit manège une bonne dizaine de fois : m'épuiser, me rassoire, me reposer, recommencer à m'épuiser, etc... En jetant un oeil à l'horloge pendue sur le mur derrière moi, je constatai avec horreur qu'il était déjà 21h : et voilà que j'étais en pleine infraction au règlement ! Enfin, quelle importance, il ne s'appliquait pas au personnel, si ? Enfin, peut-être.

Je rassemblai mes affaires et pris une douche rapide dans les vestiaires. L'eau fraîche me faisait un bien fou : j'avais regagné en lucidité, depuis tout à l'heure.

Enfin, je me ruai vers ma chambre, me faisant aussi discret que possible pour n'éveiller personne susceptible de me réprimander —après tout, ça ferait beaucoup trop, en une journée.

--> Salle centrale --> Chambre d'Andrew.